
De l’octogone au Parlement : Conor McGregor, le combattant devenu candidat
Conor McGregor, surnommé "The Notorious", n’a jamais été du genre à suivre les règles. Champion de MMA au palmarès impressionnant, provocateur flamboyant, entrepreneur audacieux… et désormais, prétendant à la présidence de l’Irlande. Ce virage politique, aussi inattendu que controversé, soulève autant de curiosité que de critiques.
Une carrière sportive hors norme
Né à Dublin en 1988, McGregor a marqué l’histoire du MMA en devenant le premier combattant à détenir simultanément deux ceintures de l’UFC dans deux catégories différentes. Son style agressif, ses KO spectaculaires et ses conférences de presse théâtrales ont fait de lui une icône mondiale du sport de combat.
Mais depuis sa dernière apparition dans l’octogone en 2022, McGregor semble avoir troqué les gants pour le costume trois pièces — avec une ambition bien plus grande : celle de diriger son pays.
- Une entrée fracassante en politique
En mars 2025, McGregor annonce officiellement sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle irlandaise prévue le 11 novembre. Dans une vidéo postée devant le Parlement à Dublin, il déclare :
« Nous ne pouvons plus accepter que nos enfants vivent dans la misère, abandonnés par un gouvernement sourd à leurs besoins. En avant pour l’Irlande ! »
Son discours, populiste et musclé, s’attaque à l’immigration, à la bureaucratie et à l’élite politique. Il promet une candidature "radicale", un référendum contre le Pacte européen sur l’immigration et l’asile, et une revalorisation du rôle des élus locaux.
Une figure clivante
Si McGregor bénéficie d’une immense notoriété, son parcours est entaché de nombreuses controverses :
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En juillet 2025, il est condamné au civil à verser 250 000 € de dommages et intérêts pour viol avec violence sur une jeune femme en 2019.
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Il a également été accusé d’agressions sexuelles en Corse et à Miami.
Son tempérament explosif, ses propos parfois extrêmes et ses liens avec des figures comme Donald Trump ou Tucker Carlson renforcent son image de candidat anti-système
Une candidature encore incertaine
Le système électoral irlandais impose des conditions strictes pour se présenter à la présidence : obtenir l’aval de 20 parlementaires ou de 4 conseils municipaux. À ce jour, McGregor n’a pas encore réuni ces soutiens, malgré ses appels directs aux élus locaux :
« Les conseillers locaux sont la colonne vertébrale de nos communautés. Si vous êtes ignorés, rejoignez-moi. Je vous donnerai la tribune et le pouvoir d’être entendus. »
Une tendance mondiale ?
McGregor n’est pas le premier sportif à se lancer en politique. George Weah, ancien footballeur, est devenu président du Liberia. Le prince Albert II de Monaco a représenté son pays aux JO avant de régner. Mais McGregor, avec son style provocateur et ses positions radicales, incarne une nouvelle figure : celle du populiste sportif, porté par les réseaux sociaux et la culture du clash.
Conclusion : entre ambition et polémique
Conor McGregor en politique, c’est l’histoire d’un homme qui refuse de se conformer. Son passage de l’arène sportive à l’arène politique fascine autant qu’il inquiète. S’il parvient à figurer sur les bulletins de vote, il pourrait bouleverser le paysage politique irlandais. Mais entre ses condamnations judiciaires et ses prises de position extrêmes, son ascension reste semée d’embûches.
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